Nouvelles de nos ruchers

Les ruches au Château en période de confinement

08.05.2020, Rucher au Château Fort de Sedan (ARDENNES)


Cela fait un long moment que nous ne vous avons pas donné de nouvelles du rucher du Château fort de Sedan.
La pandémie, le confinement, on est dans une situation sans précédent et le Château fort de Sedan a dû fermer ses portes temporairement courant mars. D'ailleurs, le festival médiéval tant attendu qui devait se tenir les 16 et 17 mai, a été annulé. 

Mais ce n'est pas pour autant que nos fidèles apiculteurs Guy et Stéphane ne s'occupent pas des abeilles! 
La seule différence est qu'ils s'y rendent chacun à leur tour et non pas à deux et que le personnel du château qui a été formé pour s'occuper des abeilles ne peut pas y participer pour l'instant. 


Alors pour cette fois, puisque nous n'avons pas pu les filmer, on vous propose une interview improvisée et à distance bien évidemment ;). 
 


MC : Bonjour Guy, bonjour Stéphane. Tout d'abord comment ça va ?  


Guy : Tout va bien, merci. J'ai de la chance car je vais souvent "aux abeilles" et je profite pour préparer le matériel apicole. Je ne souffre pas de la situation actuelle. 


Stéphane : Oui, moi aussi. 
 

MC : Cela fait un moment que nous n'avons pas parlé des abeilles au château fort. Que s'est-il passé dans les ruches depuis janvier ?




Guy : Le mois de janvier est un mois calme pour les abeilles d'habitude. Elles hivernent et il ne faut pas trop ouvrir les ruches pour ne pas exposer les abeilles au froid. C'est important pour leur survie. 


Stéphane : Il faut surtout s'assurer que les ruches n'ont pas été attaquées par des souris ou serpents, et qu'elles n'ont pas souffert des conditions climatiques. Lorsque nous y sommes allés au château en janvier, elles étaient toutes "entières".


Guy : On a vérifié si les abeilles n'ont pas été trop gourmandes. Mais non et elles n'avaient pas consommé la totalité du candi (le candi vous vous rappelez c'est la pâte dure que l'on donne aux abeilles en hiver).



MC : Et en février ?


Guy : En février, c'est marrant. On a eu quelques jours où il a fait plutôt doux pour la saison et puis fin février il a neigé! 


Stéphane : Alors qu'on pensait que peut être la saison apicole allait commencer plutôt que d'habitude et que côté abeilles ça "commençait à bouger", la neige nous a surpris et on est reparti pour un tour.


Guy : Heurseusement, ça n'a pas duré. En fait autant janvier, février ce sont des mois où les abeilles ici ne sont pas actives, autant mars est un mois déterminant pour la suite de la saison. 

La reine recommence à pondre, la colonie se réveille. Et au-delà de ça, c'est souvent en mars qu'on compte les pots cassés s'il y en a. 


Stéphane : Vous savez, le mois de mars est une période pour les apiculteurs où ils sont à la fois impatients, et à la fois un peu stressés de découvrir l'état des colonies à la sortie de l'hiver. Il n'est pas rare d'en perdre.


Guy  : Mais ne vous inquiétez pas, nous n'avons pas eu de perte. Au contraire en mars les colonies étaient tellement fortes que nous avions projeté de mettre les hausses sur certaines ruches dès fin mars. Ce que pour les Ardennes est presque exceptionnel, vous connaissez le climat ici (rires).

 

MC : Vous avez mis les hausses alors ? Au fait, pour nos parrains, c'est quoi une hausse ?


Guy : Une hausse est là où les abeilles stockent le nectar qui sera transformé en miel. La partie "basse" d'une ruche est là où la colonie vit, où la reine pond des oeufs. Au printemps, lorsque la colonie est devenue suffisamment forte (c'est-à-dire le nombre d'abeilles a suffisamment augmenté), on met une hausse. Les abeilles commencent alors à déposer le néctar là. Ce nectar ne servira pas à nourir la colonie. Il deviendra miel. 


Stéphane : Et non, on n'a pas pu déposer les hausses. La crise sanitaire nous a surpris. En plein mois de mars, du jour au lendemain, le château de Sedan a dû fermé pour protéger ses employés. Nous ne sommes pas sortis pendant les deux premières semaines au moins, on ne savait même pas si l'on avait droit à accéder au rucher du château.


Guy : Lorsque j'y suis allé début avril, j'ai trouvé des colonies tellement fortes, que certaines avaient même essaimé! C'est normal, la nature était belle, elles (les abeilles) ont dû manquer de la place. Trois d'entre elles étaient carrément restées sans colonie.
Je n'ai pas pu mettre les hausses. En revanche avec Stéphane on s'est mis d'accord, on a procédé à des divisions. 


Stéphane : Ce qui veut dire, qu'on a pris des cadres dans des ruches où les colonies étaient très fortes et on les a insérés là où il n'y avait plus de colonies. 


Guy : Au moment où l'on parle, elles sont redevenues fortes. Et on a mis les hausses sur quelques ruches !


MC : Prochaine étape ?


Guy : La prochaine étape ce sera l'extraction du miel !

Stéphane : Déjà, on va être déconfiné. Et on pourra s'y rendre à deux !


MC : Merci beaucoup à vous deux.



Vous l'avez compris, Guy et Stéphane c'est toujours notre duo de choc. 
Depuis le mois d'avril, il y a aussi Annabelle qui a rejoint notre équipe. Peut être que la prochaine fois, vous aurez la chance de faire sa connaissance virtuelle. 

En attendant, portez-vous bien et prenez-soin de vous! 
Quant à nous, nous continuerons de prendre soin des abeilles :)!








 
Crédit photos (petite photo et photo en banner) : Pexels